Esso SAF Rapport Annuel 2015

qui s’est traduit par une réduction de 164 millions d’euros (montant avant impôts, calcul final réalisé avec le taux d’actualisation financière retenu au 31 décembre 2015 à 2,25%) des engagements relatifs aux avantages postérieurs à l’emploi calculés au 31 décembre 2015. Conformément à la norme IAS 19 révisée ce changement a été traité comme un coût des services passés dans le résultat opérationnel et a été reconnu dans le compte de résultat consolidé de l’année 2015.

alors que la croissance de leurs autres débouchés s’est ralentie. Cette surcapacité structurelle du raffinage européen devrait ainsi continuer de peser sur les marges dans un environnement économique et industriel toujours ralenti. Les marges brutes de raffinage se sont progressivement réduites pendant le premier trimestre de 2016 pour retrouver des niveaux particulièrement bas en mars 2016. Cette tendance confirmerait l’aspect plutôt conjoncturel de l’amélioration des marges constatée entre mi-2014 et fin 2015. Dans ce contexte, le groupe poursuit ses efforts de réduction et de maîtrise des coûts afin de préserver sa compétitivité et continuera à optimiser son outil industriel et ses activités commerciales et de distribution. L’annonce en février 2016 d’un projet de cession des activités d’avitaillement sur les aéroports de Nice, Bordeaux et le Bourget, conduisant au recentrage des activités d’avitaillement sur les grands aéroports parisiens, est une nouvelle illustration de l’optimisation des circuits de distribution, après la mise en place ces dernières années du réseau de distributeurs et revendeurs à la marque. Pour assurer la compétitivité à long terme des deux raffineries de Gravenchon et Fos-sur-Mer, le groupe Esso s’engage sur plusieurs fronts : la flexibilité de son outil industriel avec la diversité des bruts traités et l’augmentation de sa production gazole en phase avec la demande, mais aussi la poursuite de l’amélioration de sa performance énergétique, de son efficacité et de sa fiabilité. Au début 2016, les traitements de pétrole brut de la raffinerie de Gravenchon sont restés limités à 110 milliers de barils/jour compte tenu de la prolongation de l’arrêt d’unités de distillation jusqu’à la fin du mois de mars 2016 où les opérations de Gravenchon sont revenues à pleine capacité. Le niveau d’investissements prévu en 2016 est de 65 millions d’euros, dont 61 millions d’euros dans les raffineries du groupe. Pour le site de Gravenchon, ils concernent essentiellement la mise en place de la logistique nécessaire au développement des exportations de bitumes, la modernisation de certaines salles de contrôle du site ainsi que l’expansion du dépôt de chargement jouxtant la raffinerie. Concernant la raffinerie de Fos-sur-Mer, les investissements porteront sur l’amélioration de la performance de l’unité de cracking catalytique et de l’efficacité énergétique du naphta Hydrofiner. La transition énergétique est en cours : mieux gérer les dépenses énergétiques pour préserver l’environnement tout en protégeant durablement l’économie est un enjeu de taille. Bien que la loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte promulguée en août 2015 ait pour objectif ambitieux de réduire de 30% la consommation d’énergies fossiles d’ici 2050, le pétrole restera une énergie incontournable, efficace, économique et indispensable, notamment pour les secteurs de la pétrochimie et des transports. Les carburants conventionnels qui couvrent aujourd’hui 90% des besoins du transport, continueront d’assurer l’essentiel de la mobilité et ont toute leur place dans ce long processus de transition. Le groupe Esso, acteur incontournable du raffinage et de la distribution de produits pétroliers en France, est à ce titre un acteur majeur dans l’accompagnement de ces changements.

Arrêts d’unités à la raffinerie de Gravenchon

Plusieurs unités de la raffinerie de Gravenchon ont été successivement mises à l’arrêt à partir du 11 février 2015 dans le cadre d’un arrêt programmé. Les unités arrêtées ont été redémarrées progressivement jusqu’à la fin du mois d’avril 2015. La capacité de traitement de la raffinerie est passée pendant cette période d’environ 247 milliers de barils par jour à environ 177 milliers de barils par jour. Ce chantier a permis la mise en place de nouveaux projets visant à améliorer l’efficacité énergétique et la compétitivité de la raffinerie. Au troisième trimestre, un arrêt non planifié d’unités de la raffinerie de Gravenchon a conduit à une réduction pendant plusieurs semaines des traitements de pétrole brut et à une baisse de la production de distillats et de lubrifiants de base. Au mois d’août la capacité de traitement de la raffinerie a été ainsi réduite à environ 110 milliers de barils par jour. Une maintenance complémentaire a eu lieu à compter de mi-novembre sur une unité de distillation atmosphérique dont l’arrêt a dû être prolongé de plusieurs semaines à la suite d’un incendie. Au second semestre, les traitements de la raffinerie de Gravenchon ont été de 4 millions de tonnes. Le coût total des travaux des arrêts non planifiés pris en compte sur l’exercice 2015 s’élève à 25 millions d’euros à la suite de la remise en état imprévue de la tour de distillation. La société a dû procéder à des importations afin de continuer à approvisionner ses clients. Perspectives Le groupe Esso S.A.F. se place dans une perspective de gestion à long terme de son outil industriel et dans ses décisions d’investissements. Un environnement réglementaire et des conditions économiques stables et clairement définis sont indispensables afin qu’il puisse, comme il le souhaite, poursuivre l’optimisation de son outil industriel et maintenir sa compétitivité dans un marché ouvert à une concurrence mondiale. Sa stratégie reste fondée sur la compétence et l’engagement de son personnel, l’excellence opérationnelle, sa rigueur de gestion et son intégration au sein du groupe ExxonMobil. Le groupe est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale. Malgré une embellie des marges de raffinage en 2015, il opère depuis plusieurs années dans un environnement de surcapacités en Europe entre le regain de compétitivité du raffinage américain, favorisé par un accès au pétrole et gaz de schiste, et les productions d’unités récentes au Moyen-Orient et en Asie qui approvisionnent le marché européen

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