Esso SAF Rapport Annuel 2015

Conjoncture et contexte pétrolier

Offre surabondante, demande mondiale moins forte que prévu : ce déséquilibre a généré en 2015 un véritable effondrement des prix du baril de pétrole. Malgré une surcapacité persistante, des paramètres économiques particuliers ont joué en faveur du secteur du raffinage qui a pu ainsi restaurer ses marges et être profitable.

Un contexte pétrolier singulier Une offre de brut excédentaire… Avec une moyenne annuelle à 52 dollars, en recul de 47% par rapport à 2014, 2015 aura été une année atypique pour le pétrole brut dont le prix s’est effondré en finissant l’année à 36,65 dollars le baril. Le pétrole brut s’est retrouvé à son niveau le plus bas depuis onze ans, bouleversant ainsi l’économie mondiale. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient n’ont eu que peu d’effet sur le prix du brut et l’offre est restée excédentaire. En effet, le marché a été saturé par une abondante production des pays membres de l’OPEP qui ont augmenté leur production de 1 million de barils par jour, portée principalement par l’Arabie saoudite et l’Irak qui n’ont pas revu à la baisse leur politique de mise sur le marché, ainsi que par le retour de l’Iran qui a produit massivement. À celle de l’OPEP s’est ajoutée une production de 1,4 million de barils par jour des pays hors OPEP alimentée en particulier par l’Amérique du Nord, le Brésil et les pays de l’ex-URSS. Les États-Unis ont en effet continué d’accroître leur exploitation de pétroles de schiste, alors que la Russie a maintenu sa production. Alors que la demande mondiale de pétrole a atteint en 2015 son plus haut niveau depuis cinq ans, avec une hausse de 1,6 million de barils par jour* (à 94,6 millions de barils par jour), elle a été cependant pénalisée par un ralentissement de la croissance mondiale. La croissance de la demande devrait encore se ralentir en 2016 avec une hausse de seulement 1,2 million de barils par jour (au total 95,8 millions de barils par jour) en 2016 du fait d’un ralentissement de la croissance attendue en Europe, en Chine et aux États-Unis. Au total, l’écart entre capacité de production et demande mondiale de pétrole a été d’environ 6 millions de barils par jour en 2015, ce qui a largement contribué à la baisse des prix du brut. * Chiffres AIE, rapport février 2016. … et une demande moins soutenue que prévu

ESSO Rapport annuel 2015 10

Powered by