Esso SAF Rapport Annuel 2015

Une consommation française en hausse Les prix à la pompe, en forte baisse en 2015, ont bénéficié aux automobilistes et ont stimulé la consommation de carburants, notamment en fin d’année où le prix du baril s’élevait à moins de 30 dollars. Selon les chiffres du CPDP (Comité Professionnel du Pétrole), la consommation française de carburants a atteint 50,53 millions de mètres cubes en 2015, ce qui représente une hausse de 0,9% par rapport à 2014. Pour la première fois depuis 1989, la consommation de carburants a été en hausse en 2015 avec, pour l’ensemble des produits, une augmentation de 1,2% par rapport à 2014 qui avait vu un recul de 2,5%. La consommation d’essence a nettement progressé à +1,2% tandis que celle du gazole a augmenté de 0,8%.

+1,2 % consommation française de carburants en 2015*

Consommation française par produit* (en millions de tonnes)

40

30

20

10

La part du diesel dans les véhicules neufs vendus (en%)

0

1974

1984

1994

2004

2015

Gazoles Fiouls domestiques

Supercarburants Carburéacteurs Fiouls lourds

71% 73%

69%

63%

57%

La part du gazole dans la consommation de carburants routiers en France baisse légèrement mais reste prépondérante à 81,2%. La diésélisation du parc de véhicules automobiles s’est stabilisée en 2015, le taux de véhicules diesel neufs est passé de 60% à 51,4% du parc neuf en 14 mois. Alors que la part de gazole représente 45% de la consommation mondiale de carburants routiers d’origine fossile, elle devrait encore diminuer pour les véhicules particuliers en Europe au cours des prochaines décennies et permettre ainsi une réduction des importations de gazole.

2002

2005

2009

2012

2015

Une baisse des prix à la pompe malgré des taxes plus importantes

L’offre abondante de produits en 2015 a eu une répercussion directe sur les prix affichés à la pompe. Ainsi, cette forte baisse du prix du baril du pétrole a permis de redonner du pouvoir d’achat aux ménages avec un prix du litre du gazole qui est passé sous la barre symbolique de 1 euro dès la fin décembre. Cette baisse des prix des carburants, avec un niveau moyen des prix à la pompe identique à celui de l’année 2005, a eu lieu malgré les différentes hausses de taxes. Depuis le 1 er janvier 2016, le litre de gazole a subi une hausse fiscale de 3,6 centimes alors que la taxe sur les essences a quant à elle augmenté d’environ 2 centimes le 1 er janvier 2016. Il est prévu qu’entre début 2015 et début 2017, les taxes sur le diesel subissent une hausse de 12,3 centimes. Si l’on prend en compte le prix moyen de janvier 2016, la fiscalité sur le gazole (68 centimes en moyenne) a représenté le double du prix du produit (34 centimes en moyenne) soit 200% de taxes pour le consommateur. Quel que soit le prix du brut, la fiscalité des carburants, du fait du poids de la TICPE fixe, est une garantie de recettes pour le budget de l’État. Quatrième source de revenu fiscal pour le pays après la TVA, les impôts sur le revenu et sur les sociétés, les taxes sur les carburants sont un élément essentiel de l’équilibre du budget du pays. Sans prendre en compte l’effet de l’évolution de la fiscalité, les prix des carburants ont donc continué à suivre l’évolution des cours du pétrole brut, profitant ainsi aux automobilistes.

ESSO Rapport annuel 2015 12

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