Rapport Annuel Esso S.A.F. 2016

Composés organiques volatils (COV) Les émissions de COV ont augmenté cette année du fait de facteurs exceptionnels et d’un changement de méthode de comptage. En effet, les nouvelles technologies de détection des émissions de COV à Fos-sur-Mer, ainsi que l’utilisation d’une nouvelle version d’un logiciel de calcul, et l’accroissement des mouvements de bacs à Gravenchon expliquent cet accroissement conjoncturel de 20% des émissions. Des campagnes régulières de contrôle de l’étanchéité des équipements (vannes, brides, soupapes et pompes) et de maintenance permettent de réduire et limiter les fuites, en aval, par la collecte et le traitement de certaines émissions canalisées. Le grand arrêt de la raffinerie de Fos-sur-Mer va permettre de réaliser des projets d’amélioration dans ce domaine. De nouvelles réductions sont attendues dans les années à venir, principalement grâce à l’installation d’équipements plus performants, notamment sur les bacs de produits volatils (brut, essences).

Au-delà d’une réduction de leurs émissions directes, les carburants fabriqués par Esso Raffinage contribuent à réduire les émissions du secteur des transports grâce à leur basse teneur en soufre, améliorant la performance environnementale des moteurs.

soit 37% de moins qu’en 2015, ce malgré le doublement de la quantité de déchets générés à Fos-sur-Mer en raison de la préparation des travaux très importants début 2017. La raffinerie de Gravenchon a réduit quant à elle fortement ses déchets de 45%. Le taux de recyclage ou de valorisation de ces déchets dangereux est resté bon, à un niveau de 95%.

- 65% depuis 2006 2016 est la deuxième meilleure année en termes d’émissions de SO 2 (par tonne de brut traité)

Oxyde d’azote (NOx) En 2016, les émissions d’oxyde d’azote sont restées globalement stables: augmentation de 6% à Gravenchon, compensée par une baisse significative de 10% à Fos-sur-Mer, grâce à l’utilisation d’un additif performant au FCC. Comme pour le SO 2 , la substitution progressive de combustibles liquides au profit du gaz naturel a contribué à une baisse régulière des émissions d’oxyde d’azote, de même que la mise en place progressive de brûleurs «bas NOx ». La directive sur les émissions industrielles conduira à de nouvelles réductions dans les années à venir.

À Fos-sur-Mer, une réflexion sur l’économie circulaire

Esso a participé aux réunions de présentation de NCIS*, projet lancé par l’association Environnement- Industrie, et à une réunion de travail portant sur la réutilisation de l’eau et la gestion des déchets. Il s’agit d’étudier l’évolution du statut de «déchet» pour des éléments valorisés par d’autres acteurs.

Réduire les émissions et gérer les déchets

Émissions de NOx Esso Raffinage (en tonnes)

Émissions de COV Esso Raffinage (en tonnes)

*Nouvelles Coopérations Industrielles et Synergie.

Les émissions d’effluents dans l’air proviennent principalement des installations de combustion des deux raffineries d’Esso Raffinage. Ces dernières années, investissements et améliorations opératoires ont permis une baisse significative des niveaux d’émissions. La directive européenne IED* de décembre 2010 impose de ne pas dépasser des niveaux d’émissions de polluants dans l’air et dans l’eau de surface, lorsque les meilleures techniques disponibles (MTD) sont mises en œuvre. Celles-ci sont définies dans le «BREF** raffinage » publié le 28 octobre 2014. En 2016, de nombreuses réunions se sont tenues entre les raffineries et leur autorité de tutelle (DREAL***) pour définir ce qui doit être réalisé, si nécessaire, d’ici octobre 2018 pour que les installations soient conformes aux exigences du BREF. De plus, les projets d’arrêté d’exploitation ont fixé les modalités précises (flux, concentration, fréquence des mesures) de suivi des niveaux d’émissions imposés par l’IED. Dans ce cadre, à Gravenchon, un projet important (plus de 25 millions d’euros) de récupération et de purification de gaz torchés ou brûlés est en cours de réalisation afin de diminuer notamment les émissions de SO 2 . * Industrial Emissions Directive. **Best available techniques REFerence document. ***Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. par tonne de brut traité dans les raffineries de la société Esso Raffinage ont baissé de 65% en dix ans grâce aux investissements réalisés dernièrement. Les émissions de SO 2 d’Esso Raffinage en 2016 sont cependant en légère hausse de 8,5%. Après le record de 2015, cette hausse fait suite à un incident d’exploitation qui a conduit à l’arrêt de l’unité de récupération du soufre à Gravenchon pendant plusieurs semaines. Les quantités de rejet à Fos-sur-Mer sont restées stables. La mise en œuvre de la directive européenne (IED) sur les émissions industrielles conduira à une nouvelle baisse des émissions d’ici à 2020. Dioxyde de soufre (SO 2 ) Les émissions de SO 2

4 933

3 347

3 022

2 714

2 691

3 355

2 427

2 212

2006

2009

2013

2016

2006

2009

2013

2016

Émissions dans l’eau La qualité des rejets dans l’eau liés aux opérations des raffineries est suivie en continu. Environ 6 000 analyses par an portant sur les effluents de la raffinerie de Gravenchon permettent de suivre une dizaine de paramètres et de s’assurer du respect des valeurs réglementaires. Des programmes spécifiques d’analyses portant sur 130 polluants, dont des micropolluants, sont également effectués dans le cadre de la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau et de l’action nationale de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans le milieu aquatique. Le site de Fos-sur-Mer dispose de sa propre station d’épuration, permettant un niveau de propreté optimal des rejets d’eau dans le canal de navigation de Port-de-Bouc. Qualité de l’eau En 2016, la Demande Chimique en Oxygène (DCO), considérée comme un des indicateurs permettant d’évaluer la charge polluante des eaux usées, mesurée sur les rejets des deux raffineries, est supérieure à celle de 2015 (812 tonnes contre 654 tonnes). Cette augmentation est en particulier due à l’arrêt de production de Gravenchon sur le premier trimestre, sans toutefois entraîner de nouveaux dépassements à communiquer aux autorités. Économie circulaire et valorisation des déchets La société limite ses quantités de déchets produits, valorise et recycle les déchets restants. Le tri et la collecte en containers spécialisés sont effectués de manière systématique pour les déchets des laboratoires et des infirmeries, ainsi que pour les tubes d’éclairage au néon. La quantité de déchets générés par les activités du groupe varie selon les années et dépend du nombre et de la nature des opérations de maintenance réalisées en cours d’année. En 2016, 13 135 tonnes de déchets dangereux ont ainsi été produites sur les deux raffineries,

Réduction des concentrations dans l’air Une réduction d’un facteur 10 de la concentration locale de SO 2 a été mesurée en 20 ans autour du site de Gravenchon. Cette baisse est liée au choix d’un combustible 100% gazeux sans soufre sur deux chaudières débitant dans une cheminée commune de hauteur moyenne.

Prise en compte du risque lié au changement climatique

Le risque lié au changement climatique existe et il impose d’agir et de se mobiliser. Le groupe ExxonMobil est bien positionné pour aider à fournir des solutions. Il mène des recherches intenses sur le captage et le stockage du carbone, sur des sources alternatives de carburants, les biocarburants, les algues et des matériaux nouveaux qui aident à réduire les émissions. Le groupe ExxonMobil apporte des solutions économiquement efficaces, dans un juste équilibre entre coût et bénéfices. Par ailleurs, il aide à mieux utiliser et valoriser la technologie pour relever ce défi. L’augmentation des émissions de carbone dans l’atmosphère a une incidence sur le réchauffement de la planète. Esso, en suivant l’initiative du groupe ExxonMobil, agit également concrètement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre dans ses installations.

Émissions de SO 2 Esso Raffinage (en tonnes)

Cartographie des émissions de gaz à effet de serre

Un travail préliminaire de cartographie des émissions de gaz à effet de serre a été effectué et a démontré que les émissions les plus significatives générées par la société sont celles liées aux activités des deux raffineries. Les émissions liées à l’usage des produits commercialisés par les revendeurs ne sont pas comptabilisées dans ce rapport. Les émissions de CO 2 de Gravenchon et de Fos sont suivies quasiment en temps réel et les résultats annuels sont validés à la tonne près par un organisme vérificateur accrédité par le Cofrac.

23 393 1,510

11 494 0,762

8 443 0,530

7 684 0,522

Émissions totales de SO 2 (tonnes) Émissions de SO 2 par tonne de brut traité

2006

2009

2013

2016

Retrouvez les indicateurs de performance extra-financière p. 66 & 67

ESSO Rapport annuel 2016 58

ESSO Rapport annuel 2016 59

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