Esso SAF Rapport Annuel 2015

RAPPORT RSE

RAPPORT DE GESTION

RAPPORT FINANCIER

75% 50% 25%

1 200

900

14% 73 907

53% 36 47

62% 28 99

Esso S.A.F. RAPPORT ANNUEL 2015

RAPPORT ANNUEL 2015

P. 02 Le mot du président p. 04 Une source d’énergie pour chacun p. 06 Chiffres-clés p. 07 Faits marquants

P. 08 RAPPORT DE GESTION

P. 10 Conjoncture et contexte pétrolier P. 14 Activités carburants et combustibles P. 24 Activités lubrifiants et spécialités P. 27 Perspectives 2016 P. 28 Gouvernance d’entreprise P. 43 Principaux facteurs de risques Procédures et litiges en cours

P. 44 RAPPORT RSE

P. 68 RAPPORT FINANCIER

75% 50% 25%

1 200

900

14% 73 907

53% 36 47

62% 28 99

P. 46 Sécurité et santé  P. 50 Données sociales  P. 54 Données environnementales  P. 60 Données sociétales  P. 64 Tableau de synthèse des indicateurs RSE  P. 66 Note méthodologique Rapport de l’organisme tiers indépendant

P. 70 Résultats et données financières du groupe Esso S.A.F.  P. 74 Résultats et données financières de la société Esso S.A.F.  P. 78

Comptes consolidés du groupe Esso S.A.F.  P. 106 Comptes annuels de la société Esso S.A.F.

ESSO Rapport annuel 2015 01

Le mot du président

« Le rôle de votre société reste stratégique pour la sécurité énergétique et l’approvisionnement du pays »

ESSO Rapport annuel 2015 02

Chers actionnaires, L’année 2015 a été favorable à l’activité raffinage avec l’amélioration de ses marges brutes et le contexte de forte baisse du prix du baril de pétrole. Après quelques années difficiles, votre société retrouve ainsi un résultat opérationnel positif. Cependant, avec des effets stocks une nouvelle fois négatifs, le résultat net d’Esso S.A.F. est en perte de 12 millions d’euros, ce qui conduit votre conseil d’administration à proposer à l’assemblée générale de ne pas verser de dividendes au titre de l’exercice 2015. Malgré cette amélioration conjoncturelle dont elle a bénéficié, votre société fait toujours face à d’importantes contraintes structurelles. Elle doit continuer à s’adapter à la restructuration de l’activité raffinage en Europe et donc poursuivre ses efforts pour rester parmi les plus compétitives. Même si la production a été limitée cette année en raison d’arrêts non planifiés sur le site de Gravenchon, nous avons été en mesure d’approvisionner normalement nos clients. Diverses initiatives ont été développées pour proposer encore plus de produits à forte valeur ajoutée. La production de fiouls lourds a été minimisée au profit de celle du gazole répondant ainsi à la demande du marché. Dans le même temps, la dépendance aux exportations d’essence a été réduite en consolidant nos ventes sur le marché intérieur. Nous avons aussi poursuivi notre stratégie de commercialisation des produits finis via des réseaux de revendeurs distributeurs. Ainsi, en finalisant cette année la vente de notre réseau de stations-service, nous nous sommes recentrés non seulement sur notre cœur de métier, le raffinage, mais aussi sur la logistique associée et le développement de nos marques Esso et Mobil. Face à une concurrence internationale exacerbée, la compétitivité du raffinage français, comme européen, est une priorité absolue. Pour y parvenir, nous

devons faire évoluer une fiscalité pénalisante et des réglementations trop contraignantes. Ainsi, votre société demande des règles de marché équitables face au risque d’import massif de produits raffinés soumis à des contraintes plus souples. Un contexte réglementaire et fiscal plus favorable permettrait d’améliorer la performance de notre outil industriel, de mieux valoriser la production locale et de développer de nouveaux projets améliorant efficacité énergétique et compétitivité. Impliquée dans une démarche citoyenne, votre société prône une meilleure utilisation des énergies fossiles et le développement de produits de haute technologie permettant aux utilisateurs de nos produits de réduire leur consommation. Dans cette logique, nous avons maintenu nos efforts pour améliorer encore l’efficacité énergétique et réduire les émissions de nos sites de production. Le rôle de votre société reste non seulement stratégique pour la sécurité énergétique et l’approvisionnement du pays, mais aussi économique en tant qu’employeur important dans les zones où elle opère. En 2016, nous nous attacherons non seulement à retrouver des niveaux de fiabilité et de production optimums, mais également à saisir de nouvelles opportunités commerciales pour nous adapter aux attentes du marché. Pour cela, nous capitaliserons sur nos atouts : un outil industriel innovant, une gestion rigoureuse, un personnel compétent, un engagement lucide de l’ensemble des parties prenantes et le soutien du groupe ExxonMobil. Nous avons donc toutes les raisons de voir l’avenir avec confiance.

Hervé Brouhard Président du conseil d’administration et directeur général d’Esso S.A.F.

ESSO Rapport annuel 2015 03

Une source d’énergie pour chacun

Incontournable dans l’industrie du raffinage avec près de 30% de la capacité nationale, Esso doit aujourd’hui faire face à plusieurs enjeux : fournir l’énergie indispensable à la mobilité et au mode de vie de chacun, reconsidérer la place du pétrole dans le mix énergétique actuel et s’adapter à un contexte très évolutif dans le secteur du raffinage. Ces défis requièrent non seulement un haut niveau d’exigence et de technicité, mais aussi un engagement sans faille auprès de son personnel, de ses sous-traitants, de l’environnement et des communautés avoisinantes.

Un groupe durablement engagé au cœur des régions Contribuant à la richesse nationale et à l’équilibre de la balance commerciale en expédiant des millions de tonnes de carburants, lubrifiants et produits pétroliers à travers le monde, le groupe Esso est également un acteur clé dans le développement des territoires où il opère. Il est notamment attentif à l’impact socio-économique des communes dans lesquelles il est implanté. En Normandie avec sa raffinerie et son usine de lubrifiants, ou dans la région de Marseille, Esso est un vecteur essentiel d’emplois directs et indirects. Cet engagement durable se traduit par une création de valeur ajoutée estimée à 420 millions d’euros en 2015.

Un mix énergétique équilibré Conscient des enjeux climatiques, le groupe Esso intègre parfaitement non seulement le besoin d’utiliser mieux et moins les énergies fossiles, mais également la nécessité de réduire les émissions de ses activités et celles de ses clients. Toutefois, alors que la feuille de route du Gouvernement prévoit une réduction de la consommation d’énergies fossiles de 30% d’ici 2050, et malgré l’émergence de nouvelles sources d’énergie, les carburants fossiles ont encore une place prépondérante, en particulier dans les transports en proposant une énergie abondante à des coûts abordables. Le pétrole continue ainsi à combler au moins 90% des besoins des transports de passagers ou de marchandises. À ce jour, les énergies renouvelables ne peuvent assurer à elles seules efficacité et sécurité énergétiques. Le remplacement des énergies fossiles par des énergies plus propres est un long processus au cours duquel le raffinage et la distribution de produits pétroliers doivent rester performants.

ESSO Rapport annuel 2015 04

Un raffinage compétitif La baisse de la consommation de carburants, la concurrence internationale exacerbée et le déséquilibre entre production et demande de gazole exercent une pression constante sur l’industrie du raffinage européen. Par ailleurs, l’activité du groupe Esso doit composer avec une législation, des réglementations et taxes qui la pénalisent au regard des imports massifs de produits fabriqués à des coûts plus faibles. Pour assurer la compétitivité de cette industrie essentielle pour l’économie du pays et la qualité de vie de chacun, trois leviers sont incontournables : - garantir un contexte réglementaire et fiscal assurant des règles de marché équitables afin de préserver la libre concurrence, en particulier avec les importateurs de produits raffinés, - maintenir l’outil industriel à son plus haut niveau et développer de nouveaux projets pour améliorer efficacité énergétique et compétitivité, - préserver et valoriser la production locale pour assurer l’essor de l’économie circulaire en France.

La sécurité pour valeur fondamentale Plus qu’une simple priorité, la sécurité est une valeur qui conduit chaque activité du groupe Esso. Même si l’année 2015 a été marquée par un accident significatif sur le site de Gravenchon, ses résultats en la matière restent parmi les meilleurs de l’industrie. Durabilité, responsabilité, le groupe partage ses meilleures pratiques et son savoir-faire avec le plus grand nombre : salariés, sociétés intervenantes ou communautés autour de ses sites.

ESSO Rapport annuel 2015 05

Chiffres-clés

Résultats opérationnels

18,5 millions de tonnes de capacité de raffinage

14,8 millions de tonnes de pétrole brut traité

12,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Indicateurs RSE

2,23 * taux

-17,3 % ** émissions de CO 2

de fréquence des accidents

* Taux de fréquence des accidents du groupe Esso en 2015 calculé sur la base des accidents du travail avec arrêt par million d’heures travaillées. ** Par tonne de brut traité par rapport à 2006. *** Somme des investissements taxes et salaires.

99 % de recyclage ou valorisation des déchets

-68 % ** émissions de SO 2

420 M€ *** valeur ajoutée

Résultats financiers (millions d’euros)

Investissements (millions d’euros)

0,83

134

0,27

106

204

0,12

100

91

80

68

30

63

63

(67)

(110)

55

39

(0,28)

(442)

50

71

51

52

13

2014 *

2012

2013

2015

2012

2013

2014

2015

n Résultat net

n  Résultat hors effets stocks en centime par litre vendu

n  Résultat net hors effets stocks

n  Capitalisation des coûts des grands arrêts

n Investissements

Total investissements

* Les résultats 2014 ont été retraités à des fins de comparabilité pour tenir compte de l’application obligatoire à partir du 1 er janvier 2015 de l’interprétation IFRIC 21 sur le fait générateur des passifs relatif à des taxes autres que les impôts sur le résultat ou les cotisations sociales.

ESSO Rapport annuel 2015 06

Faits marquants

Une stratégie commerciale porteuse Qu’il s’agisse de carburants Esso ou de lubrifiants Mobil, le groupe a pour stratégie de commercialiser ses différents produits à travers des réseaux de distributeurs agréés, auprès de revendeurs et en direct, à quelques grands comptes industriels. En 2015, le groupe Esso a ainsi finalisé la vente de son réseau de stations-service et a confirmé, pour l’ensemble des sites à la marque Esso, une gestion par des revendeurs à la marque. Ce nouveau mode de gestion a une double vocation : encourager la croissance en maintenant une forte présence sur le marché de la distribution de carburants en France et assurer des débouchés aux raffineries du groupe.

Un contexte favorable à l’industrie du raffinage 2015 aura été une année marquée par la très forte baisse du prix du pétrole brut, avec un baril de Brent à 52 dollars en moyenne contre 99 dollars en 2014. Ce contexte économique particulier avec des prix de matières premières au plus bas a été favorable à l’activité raffinage. Pour l’année 2015, la moyenne de référence des marges brutes de raffinage DGEC a été de 45 euros par tonne contre 21 euros en 2014. Cette conjoncture porteuse a permis au groupe Esso d’améliorer ses résultats financiers. Cependant, le marché reste toujours en surcapacité, nécessitant à terme une restructuration de l’activité raffinage au niveau européen à laquelle le groupe Esso se prépare pour rester parmi les plus compétitifs.

Déjà un demi-siècle pour la raffinerie de Fos-sur-Mer

Un taux d’utilisation en baisse pour la raffinerie de Gravenchon Des problèmes de fiabilité ont affecté certaines unités de la raffinerie de Gravenchon. En août 2015, un arrêt non planifié sur l’une des deux unités de la distillation de Gravenchon a réduit la capacité de traitement de cette raffinerie et a engendré des travaux de maintenance additionnelle au cours du dernier trimestre. Travaux qui se sont prolongés suite à un accident survenu en décembre lors des opérations de redémarrage. Cet accident a mobilisé de nombreuses équipes pour effectuer les réparations nécessaires et redémarrer les unités en toute sécurité, à la fin du premier trimestre 2016.

Démarrée en 1965, la raffinerie occupait alors une place stratégique : seule ou presque dans la campagne, et à proximité immédiate du port de Fos. En 50 ans, la raffinerie de Fos a connu de nombreux succès, souvent exemplaires, et aussi de grandes difficultés, mettant parfois en péril son avenir. Le temps passant n’a toutefois pas écorné l’esprit d’entreprendre et la motivation des femmes et des hommes de cette raffinerie hors du commun. Une volonté qui a permis de faire front malgré les obstacles et de faire de cette « petite » raffinerie l’une des plus reconnues dans le monde pour son efficacité et sa fiabilité.

ESSO Rapport annuel 2015 07

RAPPORT DE GESTION

-50 % baisse du prix du baril de pétrole brut en 2015

Conjoncture, marchés et activités

Avec un prix du pétrole brut au plus bas, le contexte économique de 2015 a été profitable à l’activité raffinage. Malgré une baisse de la production sur le site de Gravenchon, le groupe Esso a consolidé ses positions sur le marché intérieur, a développé sa logistique et a finalisé sa stratégie commerciale de revendeurs à la marque.

ESSO Rapport annuel 2015 08

45 €/t marge brute de raffinage (Source DGEC moyenne 2015)

1 €TTC/l prix du gazole (Source DGEC à fin 2015)

p.10 Conjoncture et contexte pétrolier

p.14 Activités carburants et combustibles

p.24 Activités lubrifiants et spécialités

p.27 Perspectives 2016

ESSO Rapport annuel 2015 09

Conjoncture et contexte pétrolier

Offre surabondante, demande mondiale moins forte que prévu : ce déséquilibre a généré en 2015 un véritable effondrement des prix du baril de pétrole. Malgré une surcapacité persistante, des paramètres économiques particuliers ont joué en faveur du secteur du raffinage qui a pu ainsi restaurer ses marges et être profitable.

Un contexte pétrolier singulier Une offre de brut excédentaire… Avec une moyenne annuelle à 52 dollars, en recul de 47% par rapport à 2014, 2015 aura été une année atypique pour le pétrole brut dont le prix s’est effondré en finissant l’année à 36,65 dollars le baril. Le pétrole brut s’est retrouvé à son niveau le plus bas depuis onze ans, bouleversant ainsi l’économie mondiale. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient n’ont eu que peu d’effet sur le prix du brut et l’offre est restée excédentaire. En effet, le marché a été saturé par une abondante production des pays membres de l’OPEP qui ont augmenté leur production de 1 million de barils par jour, portée principalement par l’Arabie saoudite et l’Irak qui n’ont pas revu à la baisse leur politique de mise sur le marché, ainsi que par le retour de l’Iran qui a produit massivement. À celle de l’OPEP s’est ajoutée une production de 1,4 million de barils par jour des pays hors OPEP alimentée en particulier par l’Amérique du Nord, le Brésil et les pays de l’ex-URSS. Les États-Unis ont en effet continué d’accroître leur exploitation de pétroles de schiste, alors que la Russie a maintenu sa production. Alors que la demande mondiale de pétrole a atteint en 2015 son plus haut niveau depuis cinq ans, avec une hausse de 1,6 million de barils par jour* (à 94,6 millions de barils par jour), elle a été cependant pénalisée par un ralentissement de la croissance mondiale. La croissance de la demande devrait encore se ralentir en 2016 avec une hausse de seulement 1,2 million de barils par jour (au total 95,8 millions de barils par jour) en 2016 du fait d’un ralentissement de la croissance attendue en Europe, en Chine et aux États-Unis. Au total, l’écart entre capacité de production et demande mondiale de pétrole a été d’environ 6 millions de barils par jour en 2015, ce qui a largement contribué à la baisse des prix du brut. * Chiffres AIE, rapport février 2016. … et une demande moins soutenue que prévu

ESSO Rapport annuel 2015 10

LE PRIX DU BRENT EN MOYENNE MENSUELLE

52,5$/bbl moyenne 2015

111,7

111,2

108,6

99,2

79,5

86,8

81,4

74,6

79,4

52,5

60

33,5 30,6

$/bbl €/bbl

47,4

1 er trimestre 2016

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Source : DGEC mars 2016

Une conjoncture fragile, mais favorable au raffinage

Des marges brutes difficiles à maintenir La bonne tenue des marges brutes de raffinage en 2015 a été non seulement due à la baisse du prix du brut, mais aussi à une reprise de la demande américaine d’essences et à la fermeture de raffineries en Europe. Les analystes** du secteur s’accordent pour dire que cet effet conjoncturel n’est pas durable. En effet, le niveau record des stocks de produits, la montée en puissance des raffineries ultramodernes du Moyen-Orient, la concurrence commerciale entre les raffineurs russes, indiens et asiatiques pour alimenter les marchés exports en produits finis pèsent déjà sur les marges de raffinage qui ont commencé à se tasser sur le premier trimestre de 2016. Cette compétition se ressent également au niveau local. De fait, face à un marché de plus en plus affecté par l’augmentation des capacités de raffinage étrangères, les raffineurs européens se disputent les parts de marché en premier lieu sur leur propre territoire.

Prix du pétrole brut, maintenance élevée aux États-Unis, demande d’essence en hausse à l’international sont autant de facteurs qui ont

permis une amélioration des marges brutes de raffinage en 2015. La marge brute moyenne de raffinage* est ainsi passée de 21 euros en 2014 à 45 euros en 2015, donnant une bouffée d’air au secteur. Des surcapacités qui persistent En dépit de cette amélioration conjoncturelle, le raffinage européen continue de faire face à des difficultés structurelles importantes liées à une surcapacité de production d’essence, au déséquilibre entre production et demande de gazole, à la baisse prévue de la demande européenne de produits pétroliers et à une concurrence internationale forte. Ces facteurs devraient continuer à entraîner à terme une restructuration de l’activité en Europe. Ainsi, selon certaines études de l’industrie**, les capacités de raffinage européennes seraient amenées à se réduire de 25 à 35% d’ici 2035 (soit 430 à 500 millions de tonnes par an, contre 600 millions de tonnes en 2010). Cette réduction sera en fonction du volume d’exportation d’essences que les raffineries de la zone parviendront à conserver en particulier à destination des États-Unis. Enfin, l’inversion de la tendance « tout diesel » du marché européen de l’automobile avec un rééquilibrage progressif essence/gazole pourrait constituer une évolution positive à moyen terme pour le raffinage en Europe et ralentir sa prévisible restructuration.

Marges brutes de raffinage en 2015*

58

54 54 45

49

46 45

46

46

45 €/t

42

28 31

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

* Source DGEC (Direction Générale de l’Énergie et du Climat). ** Sources : IFPEN panorama 2016, Fuels Europe.

ESSO Rapport annuel 2015 11

Une consommation française en hausse Les prix à la pompe, en forte baisse en 2015, ont bénéficié aux automobilistes et ont stimulé la consommation de carburants, notamment en fin d’année où le prix du baril s’élevait à moins de 30 dollars. Selon les chiffres du CPDP (Comité Professionnel du Pétrole), la consommation française de carburants a atteint 50,53 millions de mètres cubes en 2015, ce qui représente une hausse de 0,9% par rapport à 2014. Pour la première fois depuis 1989, la consommation de carburants a été en hausse en 2015 avec, pour l’ensemble des produits, une augmentation de 1,2% par rapport à 2014 qui avait vu un recul de 2,5%. La consommation d’essence a nettement progressé à +1,2% tandis que celle du gazole a augmenté de 0,8%.

+1,2 % consommation française de carburants en 2015*

Consommation française par produit* (en millions de tonnes)

40

30

20

10

La part du diesel dans les véhicules neufs vendus (en%)

0

1974

1984

1994

2004

2015

Gazoles Fiouls domestiques

Supercarburants Carburéacteurs Fiouls lourds

71% 73%

69%

63%

57%

La part du gazole dans la consommation de carburants routiers en France baisse légèrement mais reste prépondérante à 81,2%. La diésélisation du parc de véhicules automobiles s’est stabilisée en 2015, le taux de véhicules diesel neufs est passé de 60% à 51,4% du parc neuf en 14 mois. Alors que la part de gazole représente 45% de la consommation mondiale de carburants routiers d’origine fossile, elle devrait encore diminuer pour les véhicules particuliers en Europe au cours des prochaines décennies et permettre ainsi une réduction des importations de gazole.

2002

2005

2009

2012

2015

Une baisse des prix à la pompe malgré des taxes plus importantes

L’offre abondante de produits en 2015 a eu une répercussion directe sur les prix affichés à la pompe. Ainsi, cette forte baisse du prix du baril du pétrole a permis de redonner du pouvoir d’achat aux ménages avec un prix du litre du gazole qui est passé sous la barre symbolique de 1 euro dès la fin décembre. Cette baisse des prix des carburants, avec un niveau moyen des prix à la pompe identique à celui de l’année 2005, a eu lieu malgré les différentes hausses de taxes. Depuis le 1 er janvier 2016, le litre de gazole a subi une hausse fiscale de 3,6 centimes alors que la taxe sur les essences a quant à elle augmenté d’environ 2 centimes le 1 er janvier 2016. Il est prévu qu’entre début 2015 et début 2017, les taxes sur le diesel subissent une hausse de 12,3 centimes. Si l’on prend en compte le prix moyen de janvier 2016, la fiscalité sur le gazole (68 centimes en moyenne) a représenté le double du prix du produit (34 centimes en moyenne) soit 200% de taxes pour le consommateur. Quel que soit le prix du brut, la fiscalité des carburants, du fait du poids de la TICPE fixe, est une garantie de recettes pour le budget de l’État. Quatrième source de revenu fiscal pour le pays après la TVA, les impôts sur le revenu et sur les sociétés, les taxes sur les carburants sont un élément essentiel de l’équilibre du budget du pays. Sans prendre en compte l’effet de l’évolution de la fiscalité, les prix des carburants ont donc continué à suivre l’évolution des cours du pétrole brut, profitant ainsi aux automobilistes.

ESSO Rapport annuel 2015 12

Les effets attendus de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte Consciente des enjeux climatiques, l’industrie du raffinage sait qu’elle a un rôle important à jouer dans le cadre de la transition énergétique, en particulier pour réduire l’impact de ses activités sur l’environnement et encourager les actions pour moins utiliser les énergies fossiles. Améliorer l’efficacité énergétique pour préserver l’environnement et assurer sur le long terme le fonctionnement de notre économie est un enjeu majeur. Alors que la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, adoptée le 22 juillet 2015, prévoit une réduction de la consommation d’énergies fossiles de 30% d’ici 2050, les hydrocarbures fossiles liquides auront encore une place prépondérante, assurant une énergie économique et efficace pour répondre aux besoins du transport et de la pétrochimie. À ce jour, le pétrole continue à fournir plus de 90% des besoins d’énergies pour le transport de passagers ou de marchandises et, malgré leur part grandissante, les énergies renouvelables ne pourront assurer à elles seules efficacité et sécurité énergétiques. Dans le cadre de cette transition, le pétrole devrait progressivement être affecté aux usages pour lesquels il est le plus exclusif, en particulier le transport et la pétrochimie, alors que les énergies renouvelables devraient poursuivre leur développement notamment dans le secteur du bâtiment et de la production d’électricité. Le remplacement des énergies fossiles par des énergies nouvelles est un long processus pendant lequel le raffinage et la distribution de produits pétroliers doivent rester performants.

61 % part du pétrole et du gaz dans la consommation énergétique française**

Consommation finale d’énergies en 2014**

4 % Charbon et coke

21 % Gaz

24 % Électricité nucléaire

40 % Produits pétroliers

11 % Renouvelables : électricité, chaleurs thermiques et carburants

* Source CPDP. ** Source CGDD-SOeS – Bilan énergétique de la France pour 2014.

ESSO Rapport annuel 2015 13

Activités carburants et combustibles

Un tiers de la capacité du raffinage français, deux raffineries performantes et en constante évolution : Esso S.A.F. est une référence incontournable sur son secteur. Malgré quelques incidents sur le site de Gravenchon, 2015 a été marquée par une amélioration assez nette des marges brutes de raffinage et des résultats financiers.

Une concurrence à l’échelle mondiale

18,5 millions de tonnes de capacité de production

Un des objectifs principaux de nos sites industriels est de rester compétitifs par rapport aux raffineurs français et européens, mais aussi et surtout par rapport aux importateurs de produits finis venant des pays émergents, qui n’ont pas les mêmes charges et les mêmes contraintes environnementales et sociales. Avec des outils modernes et performants et des coûts de production beaucoup plus faibles, ils peuvent alors couvrir les frais de transport et devenir de redoutables concurrents sur le marché français et européen, d’autant que le déséquilibre entre la demande en gazole et la capacité de production reste important et nécessite de toute façon d’importer du produit pour satisfaire les besoins nationaux.

Origine du pétrole brut traité par Esso Raffinage en 2015 (en%)

8 % Europe/Mer du Nord

30 % Russie/CEI

30 % Moyen-Orient

32 % Afrique

ESSO Rapport annuel 2015 14

PRODUCTION D’ESSO RAFFINAGE EN CARBURANTS ET COMBUSTIBLES hors lubrifiants et spécialités (en millions de tonnes)

14 458

251

3 386

774

 Production totale de carburants et combustibles n Gaz de pétrole liquéfiés

6 882

n Supercarburants n Carburéacteurs n Gazole n Fiouls domestiques n Fiouls lourds n Produits semi-finis

1 522 973 668

2011

2012

2013

2014

2015

Un raffineur incontournable En raison des différentes restructurations de ces dernières années et avec une capacité de raffinage de 18,5 millions de tonnes, le groupe est désormais proche de 30% de la capacité nationale, plaçant Esso Raffinage au deuxième rang des raffineurs de l’Hexagone. Avec 14,8 millions de tonnes de bruts traités en 2015 contre 15,1 millions de tonnes en 2014, le traitement des deux raffineries du groupe est en légère baisse. Les bruts traités en 2015 proviennent majoritairement de Russie, d’Arabie saoudite et d’Afrique.

Bruts traités par Esso Raffinage (en millions de tonnes)

15,9 15,1 14,8

15,7

15,1

2011

2012

2013

2014

2015

ESSO Rapport annuel 2015 15

Une production de qualité, en phase avec la demande

Gain d’efficacité énergétique (en%)

Les deux raffineries de Gravenchon et Fos-sur-Mer assurent un approvisionnement équilibré du nord et du sud du pays et répondent efficacement à la demande française grâce à des produits de qualité, fiables et adaptés aux besoins des consommateurs. Pour cela, les deux raffineries du groupe poursuivent des objectifs communs : • optimiser la valorisation de chaque molécule pour proposer toujours plus de produits à forte valeur ajoutée en réduisant la production de fiouls lourds dont la demande est en forte baisse en France et en Europe, • augmenter au maximum la production de gazole afin de répondre à une demande toujours plus importante et réduire ainsi les importations, • limiter autant que possible les exportations d’essences en optimisant les productions et les ventes sur le marché intérieur, • et enfin continuer à améliorer l’efficacité énergétique et donc réduire la consommation d’énergie qui, selon les sites, représente une part très importante des coûts totaux (entre 40 et 50%).

92

94,9

100

100

100

98,3

94

93,1

96,3

100

103,4

97,7

95,2

95,8

91,8

92,6

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014* 2015

Fos-sur-Mer Gravenchon

* Données retraitées.

Des investissements continus Avec plus de 80 millions d’euros investis en 2015, en incluant les coûts d’inspection métal pour les deux sites, les investissements sont restés soutenus en 2015.

Taux d’utilisation d’Esso Raffinage (en%)

Fos-sur-Mer*

Gravenchon*

Moyenne 2010- 2015

91,7

89

Millions d'euros

2010 2011 2012 2013 2014 2015

83

81,5

79,5

78,5

74,2

72,5

Investissements dans les raffineries

44

58 59 49 34 29 33

Capitalisation coûts des grands arrêts

41

11 40 71 51 21 52

2012 2013 2014 2015

2012 2013 2014 2015

Total des investissements dans les raffineries

85

69 99 120 85 50 85

* Hors unité de soufre.

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Fos-sur-Mer Un demi-siècle de succès Moins complexe que celle de Gravenchon, la raffinerie de Fos-sur-Mer produit des carburants, des combustibles et quelques bases pour la chimie. Ce site offre de multiples atouts logistiques, dont la proximité avec le port de Fos qui lui permet de s’adapter et de saisir rapidement chaque opportunité. Fos-sur-Mer est également une référence en matière de performance, d’efficacité et de sécurité. Des résultats fiabilité et sécurité contrastés Résultats sécurité : 26 ans sans accident du travail pour le personnel et presque deux ans sans accident pour les intervenants extérieurs, ces bons résultats sont dus à l’implication de tous, notamment dans la mise en place du système LPS ( Loss Prevention System ) destiné à prévenir et réduire les incidents. Toutefois, en 2015, plusieurs incidents certes sans gravité sont venus rappeler qu’en termes de sécurité rien n’est jamais acquis et qu’il est nécessaire chaque jour de renouveler les efforts et la vigilance. À l’exception d’un arrêt non prévu du cracking catalytique en début d’année, la raffinerie de Fos-sur-Mer est redevenue l’une des raffineries les plus fiables avec un taux d’utilisation qui a même atteint le niveau de 91% en décembre 2015. Des pertes de capacité non programmées très basses et un taux d’utilisation élevé placent à nouveau la raffinerie dans le peloton des meilleurs sites du monde. Une excellente efficacité énergétique Dans ce domaine représentant presque la moitié des coûts totaux d’une raffinerie, la performance de 2015 a été là aussi la meilleure de son histoire pour la seconde année consécutive. Un nouveau record donc, qui est le résultat des investissements et des efforts passés pour réduire la consommation d’énergie. Des productions et traitements records Une fois encore, la raffinerie a dépassé largement les 3 millions de tonnes de distillats (gazoles et fiouls domestiques) en une année pour atteindre un nouveau record. Les investissements réalisés dans le passé permettent désormais de dépasser le taux de rendement de distillats sur brut de 50%. Ces résultats remarquables font une fois encore de Fos-sur-Mer l’une des raffineries parmi les plus efficaces et performantes.

Un anniversaire pour la raffinerie de Fos-sur-Mer Au début des années 1960, le président de la République française lance de grands projets pour être pionnier dans le développement industriel et portuaire, c’est ainsi que la zone portuaire de Fos est créée. En 1963, la construction de la raffinerie Esso, qui commencera à produire des carburants deux ans plus tard, débute au sud-ouest de la petite ville de Fos qui ne compte alors que 2 800 habitants. À l’époque, en 1965, elle était quasiment seule dans la campagne à l’écart de la petite ville mais déjà à un endroit stratégique à côté du port de Fos. Que de chemin parcouru depuis par cette raffinerie, jalonné de succès incroyables et d’énormes difficultés qui parfois ont mis en péril son avenir. Depuis 50 ans, tous ceux qui ont travaillé à Fos restent marqués et imprégnés par cette force étonnante que l’on appelle « l’esprit Fos ». Un esprit, animé depuis toujours par les femmes et les hommes de l’usine, qui permet de déplacer des montagnes quand surgissent les difficultés et qui permet aussi à cette « petite » raffinerie d’être une grande car elle est connue et reconnue comme l’une des plus efficaces et fiables du monde. Des investissements pour produire toujours plus de gazole Quelques projets clés ont été réalisés cette année, dont le changement de l’éjecteur de la ligne de tête de la tour sous vide afin d’améliorer encore le point de coupe de celle-ci. Fos a désormais établi un nouveau record pour optimiser sa production à la demande. L’autre projet marquant était la mise en place d’un nouveau réacteur de désulfuration. Le projet consistait à augmenter la capacité existante de désulfuration du kero hydrofiner en remplaçant le petit réacteur actuel de 100 m³ de catalyseur par un nouveau réacteur deux fois plus gros, afin de permettre des périodes de six ans entre deux arrêts (au lieu de trois ans actuellement). Ce projet devrait permettre d’augmenter la production de gazole d’environ 300 000 tonnes (au détriment du fioul domestique), soit une hausse de près de 10% de la production actuelle.

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12 millions de tonnes de capacité de production

Gravenchon L’une des plus importantes raffineries de France dans un site pétrochimique majeur La raffinerie de Gravenchon est l’une des plus importantes de France, avec une capacité de traitement d’environ 12 millions de tonnes de brut par an. Elle est le résultat de la fusion de l’ancienne raffinerie Esso de Port-Jérôme et de celle, voisine, de Mobil Gravenchon et est adossée au site pétrochimique d’ExxonMobil Chemical France. À Gravenchon, l’année 2015 a été contrastée car marquée par un grand arrêt prévu parfaitement réussi en début d’année, suivi de plusieurs mois de fonctionnement record et d’un autre arrêt en fin d’année qui s’est prolongé à la suite d’un incendie.

En matière de sécurité, rien n’est jamais acquis

Le taux de fréquence des accidents pour le personnel des entreprises intervenantes a été excellent en 2015 pour la seconde année consécutive. Toutefois, une déception avec deux accidents du travail avec arrêt à déplorer interrompant ainsi une longue période de trois ans sans accident avec arrêt.

Un grand arrêt programmé exemplaire en début d’année

Le grand arrêt de maintenance de début d’année concernait l’unité de cracking catalytique, le gofiner et l’unité d’alkylation. Pendant les travaux, c’est en moyenne 1 500 personnes par jour et plus de 100 entreprises engagées qui travaillaient sur la maintenance programmée de la raffinerie. Suivant les unités, les travaux ont duré de 4 à 6 semaines pour un nombre d’heures travaillées très important de 780 000 heures. Cet arrêt a été un arrêt référence pour le site avec des résultats sécurité remarquables et jamais atteints aussi bien pour le personnel Esso que pour les nombreuses entreprises intervenantes avec aucun accident, ni incident, ni dépassement en termes de rejets. Ce résultat exemplaire a été obtenu grâce à l’engagement de chacun des intervenants et à un plan de mobilisation lancé plus d’un an avant le début des travaux. Les rencontres régulières avec les équipes d’exécution et les directions des principales entreprises intervenantes ont permis de partager les stratégies et les tactiques, de les enrichir et d’aligner tous les intervenants sur les modalités de mise en œuvre. Par ailleurs, les délais et les coûts prévus au plan ayant été parfaitement respectés, cet arrêt a été clos dans les meilleures conditions. Le chantier a également permis la mise en place de nouveaux projets visant à améliorer l’efficacité énergétique et la compétitivité de la raffinerie.

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Des records de fonctionnement suite à cet arrêt programmé Les effets de cet arrêt de maintenance ont été très bénéfiques sur le fonctionnement ultérieur du site. Des records ont été battus sur de nombreuses unités, à commencer par celles qui étaient concernées par l’arrêt (le cracking catalytique, le gofiner et l’unité d’alkylation) et le gazole hydrofiner avec des unités qui ont atteint des taux d’utilisation de 94%. La législation impose de nouvelles normes réduisant la teneur en soufre des combustibles maritimes. Ainsi, il a été décidé que ce taux passerait de 1% à 0,1% au 1 er janvier 2015 dans les zones d’émissions contrôlées de soufre SECA (Manche, Baltique, mer du Nord). L’année 2015 aura vu également le développement du MGO (Marine Gazole) à la raffinerie de Gravenchon, pour répondre à cette nouvelle réglementation, avec la capacité de livrer directement le produit sur les navires grâce à l’affrètement d’un nouveau bateau, le Thierry M , dédié à cet usage (voir encadré à droite). Des traitements en baisse au second semestre Au troisième trimestre, un arrêt non planifié de plusieurs unités de la raffinerie de Gravenchon a conduit à une réduction pendant plusieurs semaines des traitements de pétrole brut et à une baisse de la production de distillats et de lubrifiants de base. Au mois d’août, la capacité de traitement de la raffinerie a été ainsi réduite à environ 110 milliers de barils par jour. Une maintenance complémentaire a eu lieu à compter de mi-novembre sur une des unités de distillation atmosphérique dont l’arrêt a dû être prolongé de plusieurs semaines à la suite d’un incendie. Au second semestre, les traitements de la raffinerie de Gravenchon ont été de 4 millions de tonnes. La société a dû procéder à des importations afin de garantir l’approvisionnement de ses clients.

Le Thierry M

Affrété par Esso, le Thierry M de la flotte Mahieu est dédié à l’avitaillement en gazole marine des navires en escale dans le port du Havre. Long de 100 mètres et large de 9,50 mètres, le Thierry M , barge fluviale autopropulsée à double coque, a une capacité de 2 225 m 3 et bat pavillon français. Dédié à 100% au gazole marine, il a la capacité de livrer jusqu’à six à sept navires par jour, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, avec des lots de 40 à 1 700 tonnes. Il s’approvisionne au dépôt SHMPP, Société Havraise de Manutention des Produits Pétroliers.

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Une logistique performante au service du développement Maillon indispensable entre les

Progression des volumes transités dans les dépôts du groupe (en millions de m 3 )

raffineries et les clients, la direction logistique assure la sécurité énergétique dont le pays a besoin

1,8

1,7

1,5

1,3

1,2

et apporte les produits en toute sécurité, au plus près des clients, avec le meilleur service et au meilleur rapport qualité prix, capturant pleinement les marges de raffinage. La satisfaction client pour objectif Sur un marché ouvert et en constante évolution, la direction logistique se développe continuellement. Après la consolidation en 2014 de l’ensemble des acteurs internes de la chaîne logistique (chargement dans les dépôts, avitaillement dans les aéroports et camionnage), la direction logistique, en étroite collaboration avec les directions commerciales, s’est concentrée en 2015 sur la relation client. De nombreux projets ont vu le jour pour satisfaire la clientèle, améliorer l’accueil et réduire le temps d’attente au chargement. Pour ce faire, de nouveaux postes de chargement ont été mis en place dans nos dépôts. Les plages horaires d’ouverture ont été élargies et des locaux ont été réaménagés pour les chauffeurs.

1,1 1,0

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Une fiabilité incontournable La sécurité d’approvisionnement exige de maintenir une chaîne logistique pétrolière complète et performante, depuis l’approvisionnement du pétrole brut pour le raffinage jusqu’à la distribution au client final. Pour cela, la direction logistique doit garantir une excellence opérationnelle avec des actions sûres, fiables et respectueuses de l’environnement. L’intégration au sein du groupe ExxonMobil permet à la logistique Esso d’utiliser un système de gestion rigoureux pour atteindre une plus grande efficacité opérationnelle essentielle à cette activité.

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+3,6 centimes par litre de taxes sur le gazole au 1 er janvier 2016

Une logistique intégrée • 6 sites* opérés par le groupe Esso en France, • 26 sites* utilisés ou supervisés par le groupe, • +7%** de volumes transitant dans les dépôts opérés par le groupe Esso. * Dépôts pétroliers. ** Volumes 2015 versus 2014.

De nouvelles opportunités pour continuer à progresser

ont évolué à la hausse. Cette baisse sans précédent du prix du baril a stimulé la consommation française de carburants qui a augmenté de 0,9% par rapport à 2014. Depuis le 1 er janvier 2016, le litre de gazole a subi une hausse fiscale de 3,6 centimes : 2 centimes liés à la contribution climat énergie (CCE encore appelée taxe carbone), plus 1 centime de rééquilibrage entre l’essence et le diesel, et une augmentation 0,6 centime due à la TVA. Il est prévu qu’entre début 2015 et début 2017, les automobilistes roulant au diesel devraient subir une hausse des taxes de 12,3 centimes par litre. Les taxes sur l’essence ont quant à elles augmenté d’environ 2 centimes le 1 er janvier 2016 : soit 1,7 centime de CCE, 0,3 centime de TVA et 1 centime de malus par rapport au SP95 contenant 10% d’éthanol (SP95-E10) compensé par une baisse de 1 centime au titre du rééquilibrage avec la fiscalité sur le gazole. À ces taxes, depuis le 1 er janvier 2016, s’ajoute également une nouvelle obligation des certificats d’économie d’énergie qui est dédiée au bénéfice des ménages en situation de précarité énergétique et qui s’élève entre 3 et 4 centimes/litre selon les produits. La consommation française de carburants a augmenté pour la première fois depuis 20 ans. La consommation d’essence a progressé de 1,2%, avec une évolution importante du sans-plomb 98 à +7,2% et du SP95-E10 à +5,9%, alors que la consommation de gazole a progressé de 0,8%. Dans ce contexte, le réseau Esso a vu ses volumes baisser légèrement, notamment en raison de la fermeture de certaines stations, la concurrence exercée sur le segment des stations à bas prix et enfin la fermeture de petites stations de ville pour des raisons de viabilité économique.

L’activité logistique doit constamment s’adapter aux aléas de production des raffineries, à l’augmentation des importations de produits finis, tout en tenant compte du déséquilibre structurel entre offre en essence et demande en gazole. Elle doit sans cesse améliorer son maillage pour offrir aux clients une chaîne logistique parfaitement intégrée, alignée sur la demande du marché. Grâce à un travail en commun avec les équipes commerciales et après plusieurs années de hausse, les volumes transitant dans les dépôts du groupe ont encore augmenté de 7% cette année. Des ventes en carburéacteurs recentrées sur les grands aéroports En 2016, le groupe a annoncé qu’il envisageait de conclure un accord avec la société World Fuels Services pour la vente du fonds de commerce associé à ses activités opérationnelles et commerciales sur les aéroports de Nice, Bordeaux et Le Bourget. Ce projet de transaction ne concerne pas les autres opérations d’avitaillement sur les aéroports parisiens d’Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle ou sur l’usine Airbus Toulouse Aéroconstellation (A380). Il n’affecte donc pas les productions de nos raffineries. Esso S.A.F. recentre ainsi son activité d’avitaillement sur les grands aéroports intégrés logistiquement avec la raffinerie de Gravenchon, qui représentent la très grande majorité des volumes de carburéacteurs mis à bord depuis les installations utilisées par la société. Ce projet est en ligne avec la stratégie du groupe Esso qui consiste à maintenir un portefeuille équilibré de clients au départ des grands sites aéroportuaires considérés comme stratégiques pour assurer principalement des débouchés à la production de carburéacteurs de la raffinerie de Gravenchon. Un réseau aux couleurs Esso opéré par des revendeurs professionnels En 2015, le groupe Esso a finalisé la conversion de son réseau de stations- service au modèle revendeur à la marque. Cette démarche illustre la volonté du groupe de se recentrer sur son cœur de métier, le raffinage. En confiant la commercialisation de ses produits à des professionnels, ambassadeurs de la marque sur le terrain, le groupe s’investit pleinement dans la production de carburants Esso de haute qualité.

Une consommation soutenue malgré des taxes en hausse

En 2015, les prix des carburants à la pompe ont suivi l’évolution des cours du pétrole brut au profit des automobilistes alors que, dans le même temps, les taxes et obligations (TICPE, taxe carbone et CEE)

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Des ambassadeurs pour la marque Esso Fin juin 2015, Esso a cédé quelque 400 stations-service à la société DCC Energy. Ce transfert a été réalisé avec succès, en toute sécurité, sans impact sur les consommateurs qui ont continué à bénéficier de la qualité des carburants Esso distribués par ce nouveau revendeur à la marque. Dans un marché toujours plus compétitif, cette conversion du modèle de gestion du réseau doit permettre au groupe de poursuivre son développement avec un mode d’opération plus performant et plus réactif. Esso poursuit donc sa collaboration avec ces nouveaux partenaires en leur apportant des carburants de qualité et le soutien marketing nécessaire à leur croissance. Des partenaires de prestige Déjà bien ancré avec les opérations promotionnelles de 2014, le partenariat entre Esso, Mobil 1 TM et Porsche a été reconduit en 2015 avec une campagne haute en couleur. Un jeu concours offrait la possibilité de gagner de véritables Porsche aux clients qui faisaient un plein d’au moins 20 litres dans une station Esso. Cette action a été relayée par une campagne d’affichage aux abords des stations-service et par divers spots radio, valorisant ainsi nos marques et ce partenariat de longue date. La victoire de Porsche aux 24 Heures du Mans n’a fait que renforcer la visibilité de ce partenariat technologique. En 2015, la marque de carburant Esso a fait son entrée aux côtés de Mobil 1 TM dans l’écurie de formule 1 McLaren-Honda. Le groupe réaffirme ainsi son positionnement de leader des huiles moteurs synthétiques et souligne l’importance de la technologie des carburants dans les performances sur circuit.

Près de 600 stations-service Esso opérées par des revendeurs à la marque

Une dynamique commerciale par la satisfaction des clients Au cœur de la stratégie d’intégration de la chaîne de valeur, le service ventes carburants et combustibles s’appuie sur la logistique du groupe pour commercialiser la gamme de produits Esso auprès des centrales d’achats de la grande distribution et de revendeurs. En contact direct avec une clientèle pour qui la fiabilité d’approvisionnement et la qualité des produits sont des prérequis à toute relation commerciale, la logistique du groupe permet de sécuriser les productions des deux raffineries Esso, tout en bénéficiant de son intégration au sein du groupe ExxonMobil en achetant au mieux des molécules sur le marché. En 2015, le services ventes carburants et combustibles a su consolider les volumes additionnels acquis en 2014. Le dynamisme commercial des équipes associé à des projets logistiques adaptés aux besoins des clients ont permis de sécuriser les ventes sur le marché intérieur avec de nouveaux contrats long terme. Les clients ont renouvelé leur confiance aux carburants Esso, permettant au groupe de conforter ses positions sur ce segment aujourd’hui incontournable compte tenu des volumes qu’il met à disposition sur le marché avec de nouveaux contrats long terme.

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+1,3 % progression des ventes de produits pétroliers chez Worex

Les ventes de fioul domestique et de gazole non routier restent stables malgré une baisse de 2,1% du marché du GNR. Après de nombreuses années de chute, le marché du fioul domestique se redresse un peu (+3,6%) du fait notamment d’un emballement des ventes entre les mois d’août et septembre, suscité par une campagne dans les médias centrée sur la baisse du prix du pétrole brut et le bas niveau de prix du fioul. Une performance qui se confirme Déployée depuis octobre 2011, la stratégie de marque Worex continue de porter ses fruits avec une hausse du taux de pénétration de ses deux produits phares de qualité supérieure : Fioul 4 Saisons Plus et Esso Motor Plus, auprès des clients directs et des revendeurs de l’Esso Fioul Club. Ces deux produits, l’un à usage de chauffage et l’autre routier, ont été développés par le groupe Esso pour assurer plus de performance et de longévité aux chaudières et aux moteurs, plus de stabilité au stockage et une meilleure résistance au froid. Afin de favoriser les économies d’énergie, Worex a pris les dispositions nécessaires pour anticiper et intégrer la troisième période du dispositif des certificats d’économies d’énergie et ainsi répondre à la nouvelle obligation qui a été multipliée par trois depuis le 1 er janvier 2015.   Dispensée depuis 2015, la formation des chauffeurs-livreurs à la conduite préventive comprend désormais une sensibilisation à l’écoconduite pouvant entraîner une économie de consommation conséquente. La consommation en carburant des véhicules de livraison de la filiale Worex représentant 92% de sa facture énergétique, cette mesure s’inscrit donc pleinement dans les mesures d’efficacité énergétique recommandées par le groupe dans tous ses secteurs d’activité. Des efforts en matière d’économies d’énergie et d’environnement

Worex, une performance confirmée sur le marché des distillats

Filiale du groupe Esso et utilisant sa logistique, Worex, spécialiste dans

la vente de distillats, assure des débouchés de proximité pour les raffineries de Gravenchon et Fos-sur-Mer. Gazoles routiers, non routiers et fiouls domestiques, Worex représente plus de 1,6 million de mètres cubes de produits commercialisés. Malgré un environnement difficile, Worex a conforté en 2015 ses bons résultats de 2014. En 2015, Worex a réussi à conforter les gains de parts de marché enregistrés en 2014 dans un marché complexe pour le fioul domestique et de relative stabilité pour le gazole et le gazole non routier. La performance de Worex sur le secteur des distillats a donc été globalement bonne. Une performance sécurité stable Worex a enregistré un accident de personne occasionnant un arrêt de travail de deux jours. Même si l’objectif de zéro accident reste la priorité, ce résultat s’inscrit dans la continuité de 2014 et traduit une excellente performance. Les accidents de circulation et incidents de livraison sont stables et demeurent inférieurs à ceux constatés dans l’industrie. Worex s’appuie désormais sur l’expertise fonctionnelle de la nouvelle organisation logistique pour améliorer encore ses performances en la matière. Des résultats de ventes encourageants Les ventes de produits pétroliers de Worex ont progressé de 1,3% par rapport à 2014, notamment en gazole, dans un contexte de faible hausse du marché (+0,8%). C’est le fruit des réorientations stratégiques initiées depuis plusieurs années, d’une activité commerciale soutenue et de l’attention portée à la fiabilité des approvisionnements.

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